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Bouches-du-Rhône : La centrale à charbon de Gardanne occupée par les salariés après une violente intrusion

MOUVEMENT SOCIAL La direction de ce qui constitue l’une des dernières centrales à charbon de France, où une centaine d’emplois va être supprimée, a annoncé porter plainte

  • La centrale à charbon de Gardanne est occupée depuis ce mardi matin par des salariés, à la suite d’une manifestation de la CGT.
  • La direction de l’usine a porté plainte, après cette intrusion par des salariés cagoulés. Certains selon elle étaient munis de matraques télescopiques ou encore d’armes blanches

Ce mardi, vers six heures du matin, environ 80 salariés sont entrés par effraction pour occuper ​la centrale à charbon de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, après une manifestation de la CGT, selon une source proche du dossier à 20 Minutes.

Propriété du groupe GazelEnergie, l’usine installée près d’Aix-en-Provence fait partie des quatre dernières centrales électriques à charbon en France, dont la fermeture est programmée pour 2022 en raison de leur impact négatif pour le climat. Fin juillet, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise avait validé le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévoyant la suppression de 98 postes sur 154, en raison de l’arrêt du charbon.

Site occupé

Selon cette même source, les individus occupent toujours le site à l’heure où ces lignes sont écrites. Entre dix et vingt personnes sont cagoulées. Des dégradations ont été constatées sur les portes d’accès, ainsi que des feux de pneus et de palettes. Des blocs de béton bloquent les issues de secours. Aucune agression physique n’est à déplorer.

Dans un communiqué de presse, la direction de l’usine, propriété de Gazel Energie, affirme de son côté avoir été victime d’une intrusion de « 80 salariés », munis de « matraques télescopiques, de lacrymogènes, de battes de baseball et d’armes blanches ».

Plainte de la direction

La direction a annoncé avoir porté plainte auprès de la gendarmerie et demandé aux forces de l’ordre l’évacuation du site. Contactée par l’AFP, la CGT conteste cette version, et indique avoir « mis sous protection » l’usine. Selon le syndicat majoritaire, les départs de premiers salariés dans le cadre du Plan de sauvegarde de l’emploi avaient mis en danger « la sécurité du site », classé Seveso. « Personne n’est cagoulé et l’inspection du travail est sur place », a assuré à l’AFP Nadir Hadjali, représentant CGT.

 

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