SINISTRES Au bout de huit mois, les assureurs ont dû verser un total de 5,2 milliards d’indemnisation, soit bien plus que les moyennes constatées ces dernières années
Au premier semestre 2022, la France a vécu un nombre anormalement élevé de sinistres, selon France Assureurs, la Fédération française de l’assurance. En conséquence, la facture concernant les catastrophes naturelles (grêle, vents violents, inondations…) sera plus élevée qu’à l’habitude, rapporte Le Parisien, jeudi 15 septembre. « Ces événements climatiques de grande ampleur ont généré de janvier à août, 1,4 million de sinistres pour lesquels les assureurs verseront des indemnisations estimées à 5,2 milliards d’euros », indique France Assureurs.
« Le nombre de sinistres a été revu à la hausse », prévient l’organisme qui fédère les sociétés d’assurance. Et le coût des remboursements a nettement augmenté, atteignant 13 % supplémentaires. Dans un contexte d’inflation, réparer un toit ou une voiture revient plus cher. « Le coût de remplacement d’un pare-brise détruit par la grêle a augmenté de plus de 40 % en trois mois en moyenne, souligne Florence Lustman présidente de France Assureurs. Avec un prix de la tuile qui a augmenté de 33 % cette année, les devis de réparation de toiture après un orage de grêle ou une tempête ont aussi flambé. »
La sécheresse non comptabilisée
Mais, au bout de huit mois seulement, ce total des sinistres climatiques estimé à 5,2 milliards d’euros explose le coût constaté chaque année depuis 2017, qui était établi en moyenne à 3,5 milliards d’euros d’indemnisations.