MOBILISATION L’opération sera menée mardi soir à 20 heures
- Afin d’alerter sur la hausse des prix de l’énergie, les Toques blanches lyonnaises organisent mardi soir une opération « Dîners aux chandelles » dans leurs restaurants.
- Selon la profession, les factures sont passées de « 700 euros à 15.000 euros en trois mois ».
- Certains tentent d’appliquer des solutions « faisables mais contraignantes » pour faire un maximum d’économies : cuissons la nuit, augmentation des prix, interruption de l’éclairage pendant la pause du personnel.
Des conséquences « encore plus dramatiques que celles de la crise Covid ». Face à un « véritable mur », les Toques blanches lyonnaises – associations de chefs cuisiniers – se mobilisent pour alerter sur « l’augmentation constante du prix de l’énergie » en organisant une opération spéciale. Une opération symbolique. Mardi soir à 20 heures, plusieurs restaurants de Lyon serviront leurs clients dans le noir, leur proposant des « dîners aux chandelles » .
« Le prix de l’énergie en France attaque directement le modèle économique des restaurants. La menace de fermeture est déjà palpable », s’inquiète le collectif, expliquant que des restaurants « ont vu passer leur facture de 700 euros à 15.000 euros en trois mois. »
« Ça commence à faire beaucoup. On subit déjà la hausse des tarifs au quotidien, et maintenant on nous annonce encore une nouvelle hausse avec ce mois de « mars rouge ». Il faut que ça cesse ! », s’insurge le chef Fabrice Bonnot.
« Des cuissons la nuit pour profiter des heures creuses »
Dans les établissements du chef Joseph Viola, « on fait certaines cuissons la nuit pour profiter des heures creuses », ou des cuissons au charbon, on utilise également des « interrupteurs à minuterie ». « De toute façon, nous n’avons pas d’autre choix si nous voulons garder nos établissements », se désole l’intéressé.
« On arrive à répercuter une partie de l’augmentation sur nos prix, pour compenser. Et comme tout augmente, surtout les matières premières, on ne fait que réduire nos marges et le financement de nos restaurants ! Je ne sais pas combien de temps nous allons pouvoir continue comme ça », conclut Julien Gautier.