FACTURE Un entrepreneur avec une facture de 4.000 euros n’aurait que 2.600 euros à payer avec les aides du gouvernement
L’inflation qui ne se calme pas et l’hiver tendu qui s’annonce offrent une seconde vie au « guichet électricité ». Alors qu’il devait s’arrêter fin 2022, le dispositif prévu pour aider les petites entreprises à payer leurs factures sera finalement prolongé en 2023, a indiqué jeudi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. En plus de l’entrée en vigueur l’an prochain de l’« amortisseur électricité », un autre système où l’Etat prendra en charge une partie des dépenses énergétiques des entreprises, « nous maintiendrons le guichet au 1er janvier 2023 pour alléger un peu plus la facture des artisans », a déclaré le numéro deux du gouvernement sur RMC.
Les deux dispositifs cumulés représenteront un « allègement de la facture » d’électricité qui pourra aller jusqu’à 35 % de celle-ci, selon le ministre, qui était interrogé sur la situation de certains artisans (boulangers, bouchers) étranglés par la hausse des prix de l’énergie observée depuis le début de l’offensive militaire russe en Ukraine en février. Prenant l’exemple d’un entrepreneur dont la facture d’électricité s’élèverait à 4.000 euros, Bruno Le Maire a assuré que ce dernier n’aurait en réalité que 2.600 euros à payer s’il recourait aux dispositifs du gouvernement.
« Pas d’hécatombe », promet Bruno Le Maire
Initialement créé dans le cadre du plan de résilience en mars, le « guichet électricité » a été plusieurs fois remanié et simplifié ces derniers mois face aux critiques des entreprises qui jugeaient son fonctionnement complexe. Il ne devait initialement subsister l’an prochain que pour les entreprises de taille intermédiaire et les grandes entreprises. L’amortisseur électricité pour 2023 a pour sa part été annoncé en octobre par le gouvernement. Il vise en priorité les petites et moyennes entreprises et certaines très petites entreprises qui ne bénéficient pas du tarif réglementé de vente.
Les énergéticiens « envoient des factures aux gens qui ne correspondent pas à ce qu’ils vont avoir à payer, évidemment que ça crée de l’inquiétude », a accusé le ministre. Pour apaiser les craintes, « je demande aux énergéticiens d’inscrire sur la facture le montant de l’amortisseur (électricité). Qu’ils arrivent à dire réellement aux artisans, aux entrepreneurs, aux commerçants ce qu’ils auront à payer ».