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Economie : Pas de consensus au FMI sur le sort de sa directrice générale, Kristalina Georgieva

INTEGRITE La Bulgare, qui a succédé à Christine Lagarde à la tête du FMI, est notamment accusée d’avoir fait pression pour améliorer la note de la Chine à la Banque mondiale

Le maintien à la tête du Fonds monétaire international (FMI) de Kristalina Georgieva, accusée d’irrégularités, restait en suspens ce lundi, jetant une ombre sur les réunions d’automne de l’institution qui se tiennent cette semaine. Le conseil d’administration de l’institution, qui estime avoir fait des « progrès significatifs » dans la compréhension de ce dossier, pourrait de nouveau se réunir ce lundi, selon deux sources proches du dossier.

Quand bien même la direction du FMI venait à lui renouveler sa confiance, la Bulgare, âgée de 68 ans, ressortirait affaiblie de cette affaire qui a éclaté avec la publication, le 16 septembre, des conclusions d’une enquête du cabinet d’avocats WilmerHale. Cette enquête a pointé des irrégularités dans la rédaction des éditions 2018 et 2020 du rapport « Doing Business » de la Banque mondiale. Et ses auteurs ont accusé Kristalina Georgieva d’avoir fait pression sur ses équipes quand elle était directrice générale de la Banque mondiale pour que la Chine obtienne un classement plus favorable.

Des soutiens importants

L’absence de décision jette un froid sur les réunions du FMI et de la Banque mondiale, qui commencent ce lundi. D’une part, l’Europe et l’ Afrique souhaitent son maintien ; d’autre part, les Etats-Unis et le Japon sont pour l’heure réticents à ce qu’elle poursuive ses fonctions, selon plusieurs sources proches du dossier. Une porte-parole du Trésor américain, Alexandra LaManna, a expliqué que « la responsabilité » des Etats-Unis était « de préserver l’intégrité des institutions financières internationales », qui fournissent des données économiques de référence.

Kristalina Georgieva, qui a succédé à Christine Lagarde à la tête du FMI en septembre 2019, bénéficie néanmoins de forts soutiens. Jeffrey Sachs, directeur du Center for Sustainable Development de l’université de Columbia, a ainsi estimé dans le Financial Times que sa destitution « serait une capitulation dangereuse et coûteuse devant l’hystérie anti-Pékin », allusion au fait que Washington accuse la Chine d’interférences dans les institutions internationales. Ses partisans mettent aussi en avant son bilan pendant la crise provoquée par la pandémie de Covid-19, la dirigeante ayant œuvré pour aider les pays les plus vulnérables.

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