BILAN En octobre, selon l’Insee, la consommation des ménages avait baissé de 2,7 %
En novembre, les dépenses en énergie rebondissent d’ailleurs modérément (+0,6 %) « dans un contexte de températures nettement supérieures aux normales », selon l’institut statistique, comme celles en habillement-textile (+0,9 %). L’augmentation de la consommation en biens fabriqués (+1,1 %) par rapport au mois précédent, surtout en biens durables (+1,8 %) comme les matériels de transport, les ordinateurs ou encore les lunettes, a compensé le nouveau repli de la consommation alimentaire (-0,2 %), qui fléchit pour le sixième mois consécutif, a détaillé l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Sur un an, la consommation se replie de 5,2 %
Comme les prix de l’énergie, qui ont connu une envolée avec la guerre en Ukraine, les prix des produits alimentaires connaissent actuellement une inflation à deux chiffres, avec un bond de 12,1 % sur un an en décembre, selon des données publiées mercredi par l’Insee.
Sur un an, par rapport à novembre 2021, la consommation des ménages se replie de 5,2 %. Toujours sur un an, les dépenses d’énergie et de produits raffinés (carburants) chutent de 11,4 % et celles de produits alimentaires de 7 %, tandis que la consommation de biens fabriqués se replie plus faiblement, de 1 %.
Une crainte des ménages pour l’avenir
A noter que le moral des ménages en France reste déprimé malgré une légère détente de l’inflation, a rapporté mercredi l’Insee, dans un contexte où particuliers et professionnels vont être frappés début 2023 par des hausses des prix de l’énergie et où la consommation risque d’en pâtir, selon des économistes. « Les ménages ressentent cette crise comme une crise extrêmement grave et ça peut se ressentir sur leur façon de consommer », relève Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
En décembre, l’indice qui synthétise l’opinion des ménages sur leur situation économique et celle du pays a baissé d’un point à 82 et reste très en deçà de sa moyenne de longue période, qui est de 100, selon l’Institut national de la statistique. « Sur les perspectives de niveau de vie en France, on est presque à un plus bas historique depuis les années 1970 », souligne Mathieu Plane. La propension à épargner reste notamment largement au-dessus de sa moyenne de longue période, signe d’une crainte des ménages pour l’avenir.