Les principales Bourses européennes étaient revenues dans le vert jeudi à la clôture, après avoir commencé la journée en baisse. Wall Street rebondit également après l’annonce d’une contraction moins violente qu’anticipé de l’économie américaine en 2020. Mercredi, les marchés américains avaient connu leur plus forte baisse depuis octobre, gagnés par le doute sur la reprise.
Après un accès de doute, les marchés ont retrouvé leur optimisme, mais la nervosité reste palpable. La Bourse de New York a ouvert en nette hausse jeudi après l’annonce d’une contraction moins violente qu’anticipé de l’économie américaine en 2020. Aux alentours de 18 heures, le Dow Jones gagnait 1,90 %, le S & P 500 progressait de 1,67 %, et le Nasdaq de 1,06 %.
La journée avait pourtant assez mal commencé sur les marchés européens, les principales Bourses ayant ouvert en baisse ce jeudi avant de se reprendre. Les investisseurs ont notamment salué l’annonce d’une remontée de l’inflation en Allemagne. Le CAC 40 a fini sur un net rebond de + 0,93 %, à 5.510,52 points, au lendemain d’un recul de 1,16 % et de la plus forte chute de Wall Street depuis octobre. Le DAX a terminé la journée en légère hausse de 0,33 %. Seul le FTSE 100 restait en territoire négatif, clôturant à -0,63 %.
Remontée des rendements obligataires
Le sentiment sur les marchés américains s’est amélioré après la publication de la première estimation du produit intérieur brut du quatrième trimestre, qui montre une croissance de 4 % en rythme annualisé, conforme aux attentes, et une contraction limitée à 3,5 % sur l’ensemble de l’année. Parallèlement, les inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont reculé plus qu’anticipé.
Ces chiffres ont été salués par une nette remontée des rendements obligataires, à près de 1,05 % pour les bons du Trésor à dix ans.
Mercredi, les marchés américains avaient dévissé, déçus par les résultats et perspectives d’ Apple , Facebook et Tesla , et rendus nerveux par les commentaires du patron de la Fed sur une reprise incertaine. Le Dow Jones avait perdu 2,05 %, le Nasdaq 2,61 % et le S & P 500 2,57 %, sa plus forte baisse depuis le 28 octobre.
Beaucoup d’incertitude
Jeudi, Apple perdait encore 2,22 % malgré l’annonce d’un chiffre d’affaires et d’un bénéfice supérieurs au consensus pour les trois derniers mois de 2020, tandis que Tesla (-2,68 %) subissait lui aussi des prises de bénéfice après des ventes trimestrielles jugées décevantes et en l’absence de prévisions chiffrées de livraisons pour 2021. Facebook, qui avait perdu du terrain mercredi, gagnait en revanche 0,37 % vers 17 heures, tandis qu’American Airlines affichait une hausse de plus de 7 %.
Après avoir été affaiblis par les commentaires pessimistes du patron de la Fed , mercredi, sur la reprise économique et gagnés par l’inquiétude sur la valorisation des géants de la tech , les marchés européens ont été également influencés – en début de journée – par la lenteur des campagnes de vaccination et les mesures de confinement qui y sont liées.
La guerre qui fait rage entre particuliers et hedge funds , qui dépasse maintenant le seul dossier GameStop, était scrutée à la loupe car elle a entraîné une forte volatilité. L’indice VIX était remonté en flèche pour atteindre 37,21 points mercredi, soit son point le plus haut depuis novembre. Ce jeudi en début de soirée, il était revenu en dessous des 26 points, des mesures ayant été mises en place par les plateformes de courtage visant à limiter les transactions sur les sociétés comme GameStop. L’action de ce dernier plongeait jeudi en fin de journée de 22 % après avoir cédé jusqu’à 64 %. Ces mesures pourraient ainsi contribuer à renforcer la confiance des investisseurs.