GROS SOUS Grevées par « la pandémie », « la tragédie de la tempête Alex » et la « crise inflationniste et énergétique », les finances de la cinquième ville de France sont fragilisées selon le maire Christian Estrosi
- Seuls « 60 à 70 % » des projets programmés pour une livraison au cours du troisième mandat de Christian Estrosi à la tête de la mairie de Nice et de la métropole seront finalement réalisés d’ici à 2026.
- « Nous frisons » le plafond d’endettement de la ville et de la métropole, a reconnu l’édile, selon qui la santé des finances locales a été grevée par « la pandémie », « la tragédie de la tempête Alex » et « de nouvelles dépenses » liées à la « crise inflationniste et énergétique ».
- « C’est un aveu de ses échecs, de ses fautes. C’est une cigale qui n’a pas vu l’hiver venir. Nice se trouve en quasi-faillite », a raillé le député LR Eric Ciotti.
La cinquième ville de France doit se serrer la ceinture. C’est Christian Estrosi lui-même qui l’a annoncé ce lundi dans les colonnes de Nice-Matin : seuls « 60 à 70 % » des projets programmés pour une livraison au cours de son troisième mandat, considérés comme « prioritaires », seront finalement réalisés d’ici à 2026. Les autres « seront décalés entre 2027 et 2029 ». La santé des finances communales et de la métropole niçoise, grevée selon lui par « la pandémie », « la tragédie de la tempête Alex » et « de nouvelles dépenses » liées à la « crise inflationniste et énergétique », impose de ralentir. Car il n’est plus question d’emprunter. Souvent attaqué sur le sujet, l’édile (Horizons) l’a lui-même reconnu : « Nous frisons » le plafond d’endettement de la ville et de la métropole. « Comme toutes les grandes collectivités », selon lui.
Des déclarations qui ont redonné du grain à moudre à ses opposants. « C’est un aveu de ses échecs, de ses fautes. C’est une cigale qui n’a pas vu l’hiver venir. Nice se trouve en quasi-faillite », a raillé Eric Ciotti, sur la radio France Bleu azur, comparant la situation de la ville à celle de Paris. « Nous sommes en pleine Anne Hidalgo-isation », a lancé le député des Alpes-Maritimes, patron du parti Les Républicains.
Le bond de la dette de la métropole
Dans les faits, et d’après le rapport d’orientations budgétaires (ROB) 2022 de la commune, le « stock d’emprunts » devait atteindre 534,8 millions d’euros à la fin de l’année (soit 20 millions de plus qu’en 2021). Mais c’est surtout du côté de la métropole que la dette a atteint des sommets : elle s’établissait à près d’1,56 milliard d’euros au 1er janvier 2022, selon le dernier ROB de l’intercommunalité.