PRECARITE Le site d’Orange du Grand-Quevilly, près de Rouen (Seine-Maritime), a été bloqué hier par une centaine de sous-traitants mécontents d’un contrat qui abaisse leur rémunération
En colère, ils promettent de ne plus installer la fibre optique à domicile en Normandie. Ils dénoncent des tarifs revus à la baisse, « sans négociations, et des conditions de travail détériorées ».
Plusieurs dizaines d’installeurs – « des sous-traitants de sous-traitants » du leader français des télécoms – avaient déjà manifesté il y a quelques jours à Rennes (Ille-et-Vilaine) devant le siège de l’entreprise.
« Nos chiffres d’affaires sont en baisse de 42 à 48 % »
« Orange a formulé un nouveau contrat pour nos interventions, s’indigne un technicien dans Paris Normandie. Résultat, nos chiffres d’affaires sont en baisse de 42 à 48 %, il y a des pénalités et le contrat est imposé, sans aucune marge de manœuvre ».
« Ce réseau, c’est nous qui le finalisons mais c’est le contribuable qui l’a payé, via des financements publics. Et Orange nous met aujourd’hui la pression », tempête un autre acteur du secteur.
À l’échelle du pays, ces sous-traitants viennent de se regrouper en association. « Avant, on se faisait la guerre entre nous. Mais là, nous sommes unis parce qu’on est tous dans la même merde », résume l’un d’eux, pragmatique, dans Ouest-France.
Contactée par le quotidien régional, la direction d’Orange indique rester « à l’écoute de la filière » et se dit « mobilisée pour accompagner ces entreprises ».