Le RIB, préférable lors d’opérations complexes, n’est pas toujours indispensable. L’IBAN peut suffire pour une opération simple.
Yvon, un lecteur, nous pose cette question : « Pour faire un virement, dois-je impérativement donner un RIB, ou est-ce que je peux me contenter de donner l’IBAN du compte à créditer ? La différence est que dans ce cas, je ne divulgue pas mon adresse postale».
Bérengère Dubus, dirigeante de la société FI Courtage et spécialiste des relations banque-client, lui répond.
« Oui, bien sûr. Votre adresse postale, qui figure sur le RIB, ne sert strictement à rien. En réalité, vous pouvez tout à fait utiliser votre IBAN pour réaliser un virement. Il est d’ailleurs de plus en plus utilisé, et indispensable pour réaliser un virement sur un compte à l’étranger. Il agrège d’abord le code du pays — FR 76 si c’est la France —, puis le code de la banque, derrière le numéro de l’agence, et enfin le numéro de compte du client.
«Votre employeur a besoin d’un RIB»
« Si vous avez besoin d’un virement de la part d’un ami ou d’un membre de votre famille, vous pouvez donc tout à fait n’envoyer que votre IBAN, cela suffit. Et, si la personne vous répond que sa banque ne lui autorise qu’à utiliser un RIB, vous lui dites d’enlever FR 76 de l’IBAN, entrez la série de chiffres, et le tour est joué !
« Les seuls cas où un RIB peut être indispensable, ce sont les opérations avec un grand risque de fraudes ou de blanchiment. Votre employeur, par exemple, a besoin d’un RIB avec votre nom et prénom, pour s’assurer que c’est bien à votre personne que l’argent est viré. C’est la même chose pour un opérateur téléphonique, puisque le secteur est sujet aux arnaques.
« En revanche, pour une opération simple où il s’agit de payer la cantine des enfants ou transférer de l’argent sur un compte tiers, le RIB ne se justifie pas forcément. »
