INNOVATION La société Euro-Shelter était au bord du gouffre il y a dix ans. Rachetée par le groupe Toutenkamion, elle possède un carnet de commandes bien établi pour ses unités mobiles prisées des militaires
- A Rennes, la société Euro-Shelter vient de boucler son déménagement sur le site de la Janais où travaille PSA pour investir des locaux plus récents.
- Rachetée par le groupe Toutenkamion, l’entreprise est spécialisée dans la conception d’unités mobiles qui servent souvent de postes avancés aux armées.
- L’entreprise souhaite développer son offre à destination des civils notamment pour rapprocher les services publics de la population.
Lorsqu’il est arrivé dans la société il y a près de dix ans, le directeur du site se demandait, comme l’ensemble des salariés, si Euro-Shelter allait perdurer. Après avoir longtemps fabriqué des munitions, l’héritière de l’arsenal et de GIAT Industries semblait promise à une mort lente. Elle a finalement refait surface grâce à sa spécialisation dans la conception d’unités mobiles très recherchées par les armées.
« On est presque déjà à l’étroit »
Pour parvenir à le relever, l’entreprise a investi plus d’un million d’euros dans une fosse d’assemblage équipée d’un robot de soudure très performant. Un outil qu’il lui était impossible d’installer à la Courrouze et qui bridait son activité. « On était limités à une hauteur de plafond de quatre mètres, c’était trop contraignant », rappelle Julien Mercier, le responsable de l’atelier peinture. Dans ces murs, Citroën a longtemps travaillé sur des prototypes. Euro-Shelter compte bien en faire de même. Portée par la demande croissante des militaires, l’entreprise a vu son carnet de commandes se remplir jusqu’en 2025. « On est presque déjà à l’étroit tellement on a vu l’activité se développer fortement pendant le déménagement. On ne s’y attendait pas », poursuit le responsable d’atelier.
A Rennes, 39 personnes travaillent au quotidien pour concevoir ces mobile-homes hautement sécurisés et entièrement démontables. Un effectif qui devrait rapidement grossir pour faire face à un carnet de commandes bien garni. A condition que les semi-conducteurs et faisceaux utilisés en nombre pour l’électronique des « shelters » répondent présents.